A l’occasion de son 20ème anniversaire, l’association Article 1 qui luttle contre l’inégalité des chances, a confié à Ipsos la réalisation d’une étude sur les jeunes Français de 20 ans.
LE POUVOIR D’ACHAT, UNE PREOCCUPATION MAJEURE
- 6 jeunes sur 10 déclarent subvenir difficilement à leurs dépenses courantes (même parmi les actifs CSP+ !)
- Leurs principales préoccupations :
1. Le pouvoir d’achat : 38% (49% dans aires urbaines < 200 000 habitants)
2. Les inégalités sociales : 27%
3. La protection de l’environnement : 27% (38% pour les Bac +3)
4. La situation économique et financière en France : 26%
5. L’accès à l’emploi : 24%
HOMMES ET FEMMES ONT DES PREOCCUPATIONS DIFFERENTES
- Femmes :
1. Inégalités sociales : 34%
2. Le pouvoir d’achat et l’égalité hommes-femmes ex-aequo : 31% - Hommes:
1. Le pouvoir d’achat : 45%
2. La situation économique et financière en France : 29%
3. La protection de l’environnement : 27%
LE MONDE DU TRAVAIL ? PAS TRES REJOUISSANT
S’ils sont plutôt optimistes quant à leur avenir personnel, leur vision du monde du travail n’est guère réjouissante :
– Le monde du travail est plus stressant qu’épanouissant : 70% d’accord
– Dans le monde du travail, j’ai peur d’être incompris par les autres générations : 63% d’accord
LA FRANCE PERCUE COMME TRES INEGALITAIRE
A l’instar de l’ensemble des Français, quand il s’agit de leur situation personnelle, ils sont plus positifs, avec un fort impact de l’origine sociale :
– 73% se considèrent favorisés
– Ce chiffre monte à 87% quand ils ont 2 parents diplômés du supérieur
MAIS 82% considèrent qu’aujourd’hui en France, les inégalités liées aux origines sociales, géographiques (pays d’origine), culturelles ou ethniques sont importantes.
Et ces inégalités sont perçues comme des freins majeurs dans l’accès aux études puis au monde professionnel :
– Ces inégalités sont un frein dans…
> l’accès à l’emploi : 80% d’accord
> la progression professionnelle : 77% d’accord
> l’accès aux études supérieures : 68% d’accord
Seuls 4 sur 10 estiment que les études supérieures sont accessibles à tout le monde et que l’école donne la même chance de réussite à tous.
En conclusion, seuls 28% estiment qu’en France, la parole des jeunes est écoutée…
Et de fait, ils sont bien minoritaires : selon l’Insee, au 1er janvier 2025, ils sont 18% de la population à avoir entre 15 et 30 ans.
L’énergie de la jeunesse est précieuse : tout le monde la fantasme et l’idéalise, mais celle des vrais jeunes est-elle réellement acceptée, valorisée et autorisée aujourd’hui ?