Publication sur tablettes (3/3) : retours d’expérience médias et industriels à l’Adobe Digital Publishing Summit

Le 13 novembre dernier, Adobe organisait à Paris une journée « Digital Publishing Summit » où médias et industriels se sont succédé pour partager leurs retours d’expérience de publication digitale avec Adobe DPS.

Une journée fort intéressante qui illustre les nouvelles perspectives que l’explosion des tablettes ouvre dans l’univers de la production digitale, désormais accessible aux designers, maquettistes et autres infographistes n’ayant jamais touché une ligne de code de leur vie.

En voici un compte-rendu en 3 parties :

Synthèse de la journée, chiffres-clés tablettes, stratégie d’Adobe (Partie 1/3)

Retours d’expérience des médias (E-presse, Condé Nast, Paris Match, Le Figaro imad, M le Monde) (2/3)

Retours d’expérience des industriels (Renault, Red Bull, Volvo Trucks, Havas pour Safran) : ci-dessous

 

Témoignage Renault, par Boris Petrovitch-Njegosh, directeur du design industriel

Pour Renault, l’univers digital comprend le mobile et les applications, internet, l’intranet, et tous les outils métiers.

Pour les véhicules électriques, le digital est au cœur du dispositif de communication, avec une offre de services embarqués sur smartphone.

Par contre sur la dimension publication digitale, Renault n’est pas du tout positionné aujourd’hui : prestation non proposée/gérée par leurs prestataires actuels, probablement liée au peu de transversalité entre les différentes équipes marketing, communication, digitales… et également à la grande dispersion des standards de formats de diffusion (Large display/CLV 1920 px & above, PC/laptops 1200 px<>1600 px, tablettes 768px<>1024px, smartphones 200<>400px…). Aujourd’hui le développement pour le web et le développement pour mobile passent par des plateformes différentes : il faut tout dédoubler.

Renault a initié ce travail stratégique d’organisation et de convergence : une première plateforme convergente a été opérée, ce qui permet d’avoir une plateforme digitale unique pour le web et pour le mobile. Avantages : assainissement de la gestion des contenus, temps de développement et de publication plus courts.

Reste à opérer la convergence entre la plateforme digitale et la plateforme publishing : cette convergence à terme si elle se réalise, valorise la dimension stratégique qu’acquerrait ainsi la publication, avec une plateforme unique source de tous les contenus éditoriaux, iconographiques et filmés.

Côté utilisateurs, il faut aussi se poser la question du publishing dans le parcours utilisateur. Aujourd’hui pour Renault, les utilisateurs/clients ou prospects rentrent en contact avec Renault ou ses distributeurs via des sites commerciaux, des sites de lancement, des sites mobiles ou les réseaux sociaux, dans le but de réserver un essai, de prendre un RV, ou de demander une brochure. Où situer le e-publishing dans ce parcours, pour quel but et quel usage ?

 

Témoignage Red Bull, par Christian Graf-Simpson, Production manager tablets The Red Bulletin

The Red Bulletin est le magazine international de Red Bull : démarré en 2005 comme un magazine de Formule 1, il est aujourd’hui publié dans 12 pays et en plusieurs langues, et existe également depuis 2011 en version applicative.

The Red Bulletin est publié par Red Bull Media House, qui est la marque ombrelle pour une très grande variété de produits média produits par Red Bull sur tout type de support (TV, papier, jeux, mobile, musique, B2B…). De magazine corporate à ses débuts, The Red Bulletin est devenu un véritable magazine grand public, incluant des publicités d’autres marques.

Chiffres-clés de l’application The Red Bulletin :

200 Mo / numéro ( !)
Téléchargement gratuit
84 numéros depuis avril 2011, >1500 minutes de vidéos
Edition mensuelle en 5 langues
« Global with local heroes »

Organisation de la publication :

Essaient d’automatiser le processus de publication du print (orientation : en portrait) vers l’iPad (orientation : en paysage) autant que possible. La version iPad est enrichie en images et vidéos.
Toute la publication est gérée avec des outils Adobe :

 

Témoignage Volvo Trucks, par Denis Perrichon, Global Marketing Production Manager (collaboration avec l’agence Square)

Chiffres-clés de production :

3000 images produites/an
>220 jours de prises de vue
Gestion de 62 000 fichiers vivants
20 000 pages de brochures à traduire par an
353 sites web avec 170 000 pages

Projet « Living Digital Library » :

Volvo Trucks ayant un objectif de forte réduction de ses dépenses papier, naissance du projet « Living Digital Library », auxquels sont associés 2 objectifs précis :

– Questionnement sur « Quel type de messages voulons-nous délivrer à nos clients et prospects ? »
– Arrêter d’imprimer des brochures en 2013 (message fort pour faire réagir les marchés)

Le projet début en mars 2011. Choix d’Adobe DPS. Définition du périmètre : certains types de brochures : produits, SAV, techno moteur, livrets de gammes.

Première phase : validation des folios avant diffusion (outil, ergonomie…) auprès des personnes clés de l’équipe centrale.

Deuxième phase : diffusion ciblée vers marchés Europe, Apac, Chine, Amérique (tablettes ou vidéos YouTube/Tudou (Chine) sur une chaîne privée, pour ceux qui n’ont pas de tablettes).

Les fichiers ont été diffusés en 4 étapes, avec à chaque étape, un questionnaire de feedbacks d’une vingtaine de questions.

Les documents ont été créés sous iPad : dans certains cas, un copier-coller de la version papier avec enrichissement vidéo et interactivité, dans d’autres cas plus particuliers, création d’images de synthèse de haute qualité, avec la possibilité pour les commerciaux d’envoyer un PDF à un client. Une vidéo de lancement a été réalisée, en couverture. Incl. Vues 360°, effets de zoom ; photos au centre en terme de mise en page, les textes en appui.

Potentiel : très important, dans la mesure où pour le seul marché allemand par exemple, il y a 60/70 brochures différentes, soit ~1600 pages à produire avec des animations ; ce qui fait environ 15/20 000 pages à déployer en Europe.

Le facteur maintenance est essentiel : la capacité de mettre à jour les documents de façon simple. La problématique n’est plus le nombre de pages, c’est la qualité des pages insérées dans le document.

21 fournisseurs ont été impliqués dans le projet, sur 10 pays différents, soit 131 personnes en tout.

Feedbacks / Premiers retours d’expérience :

– En positif :
> Le support digital est apprécié par les équipes commerciales des différents marchés, peut créer de la valeur pour les clients
> C’est un outil qui peut améliorer l’interaction avec les visiteurs lors d’événements

– Problèmes à régler :
> L’équipement en tablettes des équipes !
> Tous les marchés ne sont pas prêts
> Les distributeurs ne sont pas tous équipés
> L’information devrait être disponible sur toutes les plateformes : Apple, Androïd, PC…
> Besoin d’une approche / étape
> Formations à mettre en place
> Le papier encore apprécié par les clients

En conclusion :

Démarrage par étapes, avec l’utilisation lors de salons en premier objectif.

Premier salon ciblé : le salon de Munich, avec 120 vendeurs équipés, et la production de 1300 pages en allemand et en français réalisée en 2 mois sous format tablettes ; ce qui est possible car les contenus existaient sous InDesign, il a fallu simplement réaliser des animations sur les produits clés (avec l’agence Square).

 

Témoignage Havas Publishing Services pour Safran, par Corinne Cherqui et Bertrand Fauquet

Havas a réalisé le rapport annuel de Safran sous Adobe DPS.

Points-clés de leur retour d’expérience :

En communication corporate, les cibles n’attendent pas la communication : difficile de se passer du papier, qui a une capacité de push que le digital seul n’a pas, donc difficile de muter complètement vers le digital.

La problématique Safran qui a orienté ce choix digital, était liée à une problématique d’audience, que Safran souhaite élargir, notamment pour des besoins de recrutement en fort en jeunes ingénieurs dans les années à venir. D’où l’idée de publier sur tablette : apporte de la modernité au niveau de l’image, de la convivialité, des contenus plus appétents.

Challenge en matière de contenus : pouvoir mettre la main sur la richesse disponible dans les entreprises, et gérer la question des droits qui sont souvent pas/mal négociés.

 

Partie 1 : Synthèse de la journée, chiffres-clés tablettes, stratégie d’Adobe

Partie 2 : Retours d’expérience des médias : E-presse, Condé Nast, Paris Match, Le Figaro imad, M le Monde

Pour aller plus loin : les vidéos de chaque intervention et le best of de la journée en vidéo sont disponibles sur la TV d’Adobe.

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